Quatre cents milliards de milliards de poèmes d’amour : quand la programmation rencontre la poésie...

Ce projet a été mené de façon conjointe et complémentaire par une enseignante de lettres et une enseignante de mathématiques de leur classe commune de 1S. Il constitue pour l’élève un travail collectif et collaboratif figurant sur sa liste d’oral de l’Epreuve Anticipée de Français, en lien avec le thème de la séquence « Amour et poésie » portant sur l’objet d’étude : « Écriture poétique et quête du sens du moyen âge à nos jours ».

Il s’inscrit dans le cadre d’une semaine culturelle « En chair et en os » pendant laquelle le lycée recevait le plasticien en résidence Hervé Lesieur pour son exposition « À corps perdus ».

Pour inscrire les mathématiques et la littérature dans ce programme, les deux enseignantes ont détourné le titre de l’exposition en « L’enchère est en hausse ». L’idée étant de s’inspirer des Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau, et de surenchérir pour en créer bien plus : 4,7 millions de plus, en fait !

Il s’agit d’une part, de créer un recueil de 30 poèmes (des élèves et des deux professeurs) dont chaque vers a été découpé en bandelette. Le choix des bandelettes permet la création et la lecture d’un nouveau poème, construit de façon aléatoire. Ce recueil est complété par un programme informatique qui automatise le choix aléatoire des vers, et permet de les personnaliser puisque l’utilisateur du programme a la possibilité de choisir une couleur (une syllabe), un prénom en (deux syllabes) et une ville (en deux syllabes) qui apparaitra (ou pas, c’est aléatoire !) dans le poème généré.

Lors de cette semaine culturelle, ainsi que lors de la journée porte-ouvertes, les élèves ont présenté de façon autonome leur travail à d’autres classes et aux parents. (Explication de l’OuLiPo, du travail d’écriture et de programmation d’algorithmes).

Dans ce projet, l’utilisation de l’algorithmique a toute sa place et prend une réelle dimension. Grâce à ce projet, les élèves ont pris conscience de la mécanisation d’une tâche, de la nécessité de l’algorithme et de l’utilité d’un programme informatique. Enfin, l’activité a permis aux élèves de découvrir le langage Python, de le comparer avec le langage de la calculatrice qu’ils maitrisent davantage, et de ressentir à la fois frustration (la plupart du temps) lorsque le programme bloque, et enthousiasme, lorsque le programme fonctionne !

L’intégralité du livret réalisé par les élèves est à la vente au profit d’une association (calyda@laposte.net) qui crée des projets pédagogiques interdisciplinaires.

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